J’ai gagné du temps le jour où j’ai compris ceci :
Il est possible d’avoir des sentiments pour quelqu’un, sans vouloir partager sa vie avec.
Pendant longtemps, je me suis laissé aspirer par des relations ambiguës.
Celles où désir et rejet cohabitent.
Celles qui laissent croire à une intensité, mais ne construisent rien.
Ces relations m’ont fait croire à de l’amour.
Mais elles étaient surtout un miroir.
Elles me montraient ce qui m’attirait — et surtout, ce qui me manquait.
Je ne confonds plus une attirance avec un lien.
Je ne cherche plus à créer une histoire là où il n’y a pas de place pour deux.
Je regarde ce que l’autre réveille en moi, sans lui donner le pouvoir de me faire croire que c’est réciproque.
Je retire mes projections des corps qui me fascinent.
Je cesse de vouloir être aimée par ceux qui ne peuvent pas s’aimer eux-mêmes.
Je choisis des liens clairs, profonds, incarnés.
Et je préfère la solitude à l’illusion.