Dans le grand cirque du développement personnel, il y a ce mantra qu’on entend partout : « Il faut lâcher prise ». Comme si c’était une simple décision. Un bouton magique sur lequel appuyer pour tout oublier, tout délester. Mais soyons honnêtes : tu ne décides pas de lâcher prise.
Lâcher prise : un faux mythe de contrôle
Lâcher prise, ce n’est pas une action. Ce n’est pas une case à cocher dans un processus de mieux-être. Quand tu te demandes si tu as lâché prise, quand tu y penses encore, quand tu observes ce qui te tient en emprise… alors tu es encore en train de résister.
Combien de fois m’a-t-on dit que j’étais « trop dans le mental », « pas assez dans le laisser-faire », « dans le contrôle »… Et combien de fois ai-je essayé de « laisser passer mes pensées comme des nuages », de « faire confiance à la vie », de « me libérer »… Sans succès.
Spoiler alert : plus tu essaies de lâcher prise, moins tu y arrives.
Le mental n’est pas l’ennemi
On culpabilise souvent celles et ceux qui « n’y arrivent pas ». Pourtant, mentaliser, c’est aussi une façon de survivre, d’analyser, de comprendre. Et parfois, c’est tout ce que tu as.
Vouloir lâcher prise à tout prix, c’est comme dire à une blessure de cesser de faire mal. Si tu te coupes le doigt, tu as mal. C’est normal. Ce n’est pas du masochisme : c’est un appel à la présence.
Le vrai lâcher-prise arrive quand tu n’en as plus besoin
Il ne se décide pas. Il s’impose comme une évidence après des jours, des mois, parfois des années d’introspection. Il arrive souvent par surprise, quand ce qui t’obsédait ne résonne plus.
Exemple : le chômage et la boucle infernale
Le chômage, par exemple, ce n’est pas juste un manque de travail. Il vient réveiller des blessures profondes : manque de valeur, d’estime, de place dans le monde. Tant que ces couches ne sont pas vues, reconnues… le lâcher-prise est impossible.
Et si tu accueillais l’emprise plutôt que de la fuir ?
C’est ce que je propose généralement en séance : faire émerger ce qui se cache, ce qui veut être vu. Car ce qu’on refoule nous retient. Ce qu’on regarde nous libère.
Je ferme les yeux.
Je ressens la tension liée à mon désir.
J’ouvre les mains.
Et je dis :« Je libère mon désir désespéré d’obtenir (x).
Je fais confiance au timing divin.
Ce qui m’est destiné ne peut m’échapper. »
Ce rituel ne va pas éteindre le désir. Il va au contraire le rendre plus visible. Et c’est là que le travail commence.
Une alchimie intérieure en marche
Ce processus est profondément alchimique. Comme dans la tradition alchimique, on ne transforme pas le plomb en or par rejet. On le chauffe, on le traverse, jusqu’à ce que la transformation s’opère.
Ce que tu ne vois pas, te garde. Ce que tu regardes, se libère.
Mon accompagnement : l’alchimie du soi en pratique
Mon rôle n’est pas de te faire lâcher prise. Mon rôle, c’est de t’accompagner pour accueillir ce qui te retient, ce qui demande à être vu, senti, reconnu. Car c’est à cette condition que la transformation peut se faire.
Ce processus, je l’appelle alchimie intérieure. Il n’est ni mental ni magique. Il est profondément humain. Et je ne suis pas seul·e à explorer cette voie. Je pense notamment à Steeve Tolaïmè dans son livre Alchimie de soi-même, dont le travail me touche profondément. Son approche est authentique, proche de l’autre, et résonne avec ce que je propose en séance.
Si ces mots font écho en toi, si tu ressens le besoin d’être accompagné·e pour traverser ce processus intérieur, je suis là pour t’aider.