Ce que la violence du monde nous apprend sur nous-mêmes

Parfois, une série, un documentaire ou un fait divers te fascine sans raison apparente. Tu te demandes alors pourquoi cette histoire de meurtre, d’injustice ou de maladie te bouleverse autant. Pourquoi, malgré vos vies si différentes, tu te sens personnellement concerné·e.

Ce n’est pas tant le fait divers en soi, ni la gravité de l’histoire, qui t’attire. C’est plutôt le miroir qu’il te tend : un miroir grossissant, presque caricatural, qui amplifie une tension déjà présente, souvent discrète ou refoulée.

Quand j’ai regardé l’affaire Laci Peterson, je n’ai pas été fascinée par le crime lui-même. Scott Peterson, son mari, a été accusé du meurtre de Laci, enceinte de huit mois, et condamné à la prison à perpétuité. Ce qui m’a saisie, ce n’était pas tant la violence du geste, mais la tension intérieure d’un homme incapable d’assumer une séparation, préférant faire disparaître l’autre plutôt que de faire face à sa propre vérité. Non pas que je vive quelque chose de similaire, mais cette histoire résonnait avec une question profonde en moi : pourquoi ai-je le sentiment d’être enfermée dans une relation dont je ne parviens pas à sortir ?

illustration de silhouettes humaines se pointant du doigt Visages et figures…

De même, lorsque j’ai été confrontée à l’affaire Bertrand Cantat, ce n’était pas tant la violence physique qui me troublait, mais la spirale émotionnelle. Cantat a été reconnu coupable de coups mortels sur Marie Trintignant, à la suite d’une dispute violente. Ce drame m’a ramenée à la difficulté de rompre, à cette rage confuse quand la séparation devient un enjeu insoutenable. Il reprochait à Trintignant de ne pas avoir coupé les ponts avec son ex, pendant qu’il venait tout juste de quitter sa compagne. Encore une fois, cela m’a confrontée à mes propres tensions : l’incapacité à poser des limites claires, à mettre fin à une relation sans me sentir coupable ou abandonnée.

Ces affaires extrêmes sont comme des polarités d’un même nœud : d’un côté celui qui enferme l’autre dans une relation étouffante, de l’autre celui qui va jusqu’à l’éliminer pour s’en libérer. Et au milieu, ta propre tension : comment trouver une sortie sans violence ? Comment harmoniser ces contraires ?

Chaque image, chaque histoire, vient éclairer un endroit sensible. Tel un projecteur, ces récits ne se concentrent pas sur les protagonistes, mais sur les zones d’ombre de ta propre psyché. Par exemple, la maladie de Charcot ne m’a pas renvoyée à la maladie en elle-même, mais à la peur viscérale d’être enfermée dans un corps ou une situation sans issue. Et plus intimement encore, à mon expérience avec la fibromyalgie. Ce n’était pas tant mon corps douloureux qui m’enfermait, mais mon propre rapport à lui. J’ai compris que je devais transformer mon regard, passer de la dureté à la souplesse, de la lutte à une forme de présence plus fluide. Et cela a changé mon corps aussi.

Ces « miroirs grossissants » ne mentent pas, ne déforment pas la réalité, mais mettent simplement en relief une vérité intérieure que l’on évite parfois de regarder en face. C’est souvent par l’intermédiaire de ces histoires, vécues à une certaine distance, que surgit une clarté essentielle, non pas pour juger les autres, mais pour te comprendre toi-même.

Finalement, la solution n’est pas d’éviter ces reflets ou de culpabiliser de leur impact émotionnel, mais d’accueillir leur message : celui d’une tension intérieure prête à évoluer.

Pour accompagner ces révélations parfois intenses, je partage ici une musique que je trouve profondément libératrice, à écouter après une prise de conscience : https://youtu.be/G4XdMCJpnOA?t=1200

Et toi, quels récits ou histoires ont été tes propres miroirs grossissants, révélant ce que tu n’osais pas encore affronter ?

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Je m’appelle Céline Caniot. J’explore depuis plusieurs années les mondes subtils, les dynamiques énergétiques et psychiques qui traversent nos vies. Mon approche repose sur l’expérience directe, ancrée dans ce que je vis et perçois. À travers ce site, je partage des pistes de réflexion et des outils concrets pour éclairer les moments de bascule et mieux traverser ce qui se présente.