Et si ne pas finir ses projets n’était pas un problème ?

Pourquoi te sentir coupable ?

Il est courant de commencer des projets sans jamais les terminer.
Une formation entamée, un carnet à moitié rempli, un livre refermé après quelques pages.

Et souvent, ça déclenche un sentiment d’échec.
Une impression de manquer de discipline. De ne jamais aller au bout.

Mais cette lecture peut être trompeuse.
Car tout ne se joue pas dans l’aboutissement visible.

Le “bout” est une notion personnelle

Aller au bout d’un projet ne veut pas forcément dire le terminer selon les standards habituels.
Le “bout”, ça peut être une intuition, une compréhension, une sensation de satiété.

Lire le premier et le dernier chapitre d’un livre peut suffire à obtenir ce que tu étais venu y chercher.
C’est un bout. Un point d’arrêt juste.

Il m’arrive aussi d’acheter un livre que je ne lis jamais.
Et pourtant, sa simple présence sur mon étagère influence mes pensées.
Il infuse une ambiance, une idée, une orientation.
Ce n’est pas rien.

L’arrêt fait partie du chemin

Après le bac, j’ai suivi un BTS hôtellerie-restauration.
Je n’ai pas terminé la dernière année.

Une expérience en restauration gastronomique m’a vite montré que ce domaine n’était pas pour moi.
À l’inverse, mon job étudiant dans un Flunch m’a profondément marquée.
L’ambiance y était simple, chaleureuse, presque familiale.

C’est là que l’apprentissage s’est vraiment produit.
Le bout de ce cursus ne se trouvait pas dans le diplôme,
mais dans la prise de conscience qu’un cadre plus simple me correspondait davantage.

Apprendre par boucles, et non par ligne droite

L’idée d’un parcours linéaire est rassurante.
Mais dans les faits, l’apprentissage suit souvent une logique de boucles.
Une thématique revient, change de forme, s’approfondit.

Le chamanisme est entré dans ma vie ainsi.
La première fois, c’était avec la lecture des Quatre Accords Toltèques.
Quelques mois plus tard, un second écho est apparu à travers un ouvrage d’Aigle Bleu.
Puis plus rien, pendant des années.

Jusqu’à cette année noire, où les visions se sont imposées avec force.
Elles ont marqué le début d’un apprentissage en autodidacte :
des rituels, des invocations, une nouvelle communication avec les esprits.

Chaque étape avait besoin de temps pour infuser.
Et entre chaque boucle, il fallait vivre. Expérimenter. Changer.

J’ai vécu ce même processus avec l’art, la prière, ou encore le jardinage.
Apprendre à jardiner m’a demandé de la patience.
Mais aussi des prises de conscience successives.
Se reconnecter au vivant m’a appris à aimer la nature,
et à découvrir, peu à peu, l’amour que je pouvais avoir pour moi-même.
L’un n’allait pas sans l’autre.

Des cycles présents dans tous les domaines

Ces boucles d’apprentissage apparaissent dans de nombreux domaines.
Chaque retour apporte une nouvelle difficulté, un niveau d’investissement plus profond.
Rien n’est figé.

Ce n’est pas un abandon, mais une manière d’intégrer par fragments.
Et parfois, ça demande du temps. Beaucoup de temps.

Laisser ouvert, c’est aussi une manière d’avancer

Le parcours ne se mesure pas au nombre de cases cochées.
Il se ressent dans la manière d’entrer en contact avec ce qui te traverse.

Ne pas finir, c’est parfois la meilleure façon d’honorer ce qui a été vécu.
Une manière de laisser respirer le processus.

Car ce qui importe n’est pas la destination,
mais la transformation qui se produit au passage.

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Je m’appelle Céline Caniot. J’explore depuis plusieurs années les mondes subtils, les dynamiques énergétiques et psychiques qui traversent nos vies. Mon approche repose sur l’expérience directe, ancrée dans ce que je vis et perçois. À travers ce site, je partage des pistes de réflexion et des outils concrets pour éclairer les moments de bascule et mieux traverser ce qui se présente.