Tu n’as jamais été vraiment en surpoids, et tu n’as jamais cherché à perdre du gras. Pourtant, tu as perdu du poids. Un poids que tu n’avais pas choisi d’éliminer, un régime sans programme, imposé par la vie elle-même — par les émotions, par les événements, par tout ce que ton corps ne voulait plus garder.
Ce que je partage ici n’a pas pour but de t’aider à retrouver une taille 38. Il ne s’agit pas d’une quête esthétique. C’est une invitation à libérer ce que ton corps garde en mémoire, à permettre au poids, dans tous les sens du terme, de se détacher.
On croit souvent que ce qui coince, c’est le bouton du jean. Mais bien souvent, ce qui serre est plus profond. C’est une histoire de tensions internes, de silences accumulés, de poids émotionnels qui prennent forme dans les tissus.
Ce poids-là, tu ne l’avais pas visé. Et pourtant, il est parti. Pas seulement du gras. Mais du dense, de l’épais. Ce que j’appelle du poids émotionnel — ces charges invisibles, lourdes comme des sacs de sable, que le corps avait gardées comme on garde des cicatrices, par nécessité.
Le vrai poids n’est pas toujours visible ⚖️
Le poids émotionnel, ce sont ces nœuds anciens : des peurs figées, des colères rentrées, des tristesses muettes, des hontes profondément enfouies.
Ils prennent de la place : dans le ventre, dans le dos, dans les épaules. Et tant qu’ils sont là, tout coince. Le jean, l’estomac, l’élan. Parfois même le souffle.
Mais quand tu commences à les libérer, ton corps se remet en mouvement — en douceur, en profondeur, dans toutes ses couches. Et oui, parfois, tu perds aussi du gras, parce que tu libères ce qui pesait au sens propre comme au figuré.
Pas de programme miracle, mais un mouvement ️
Je ne vais pas te vendre un régime sec, un protocole sportif ni une méthode révolutionnaire. Ce que je te propose ici, si tu veux l’accueillir, c’est une pratique simple, discrète et puissante. Une façon d’agir sans effort brutal : le souffle.
️ La pratique
- À l’expiration : imagine que tu relâches une fumée noire. Elle part du ventre, emporte avec elle le trop-plein, puis descend doucement dans la terre.
- À l’inspiration : visualise une lumière dorée qui remonte, venant remplir l’espace que la fumée a laissé vide. La nature a horreur du vide : si tu ne le combles pas consciemment, quelque chose d’autre — parfois imprévisible — reviendra y prendre place.
- Recommence autant de fois que tu le sens juste. Une fois, cinq fois, tous les jours ou une fois par mois. L’essentiel est de respecter ton propre rythme.
Le souffle, une pratique ancestrale
Peinture inspirée de visions sous Ayahuasca – « Llullon Llaki Supai » par Pablo Amaringo
Le souffle est une technique de guérison vieille comme le monde. Les chamanes de nombreuses cultures l’utilisent depuis des millénaires pour accompagner les transes, purifier les corps, appeler ou chasser certaines présences.
On le retrouve aussi dans les traditions yogiques, taoïstes ou soufies. Partout où l’on cherche à remettre du mouvement dans ce qui est figé, le souffle est là.
Souffler, ce n’est pas simplement respirer. C’est guider l’énergie, relâcher les tensions, ouvrir un espace. Le souffle matérialise l’énergie et la rend perceptible. Et puisque l’énergie suit la pensée, cela devient un moyen simple et profond de créer du mouvement là où tout semblait bloqué.
Un souffle qui en dit long
Dans mes séances, j’utilise parfois ce travail par le souffle. Ce que j’entends dans ta respiration me parle de ta capacité à lâcher… ou à retenir. Ce souffle n’est pas une technique parmi d’autres. C’est une rencontre. Une invitation que l’on adresse au corps : « Je suis prêt·e à bouger. »
Et ce mouvement peut se traduire de mille façons. Tu ne perdras pas seulement des émotions : tu peux aussi perdre des gonflements, des tensions, du gras, ou de l’eau stagnante. Le corps se libère en cascade, comme un torrent longtemps retenu qui retrouve sa source.
Laisse bouger ce qui veut bouger
Ce type de libération ne ressemble pas à une perte de poids classique. Elle est parfois imprévisible, souvent dérangeante, mais toujours vivante — et profondément salvatrice.
Tu peux te sentir remué·e. Tu peux pleurer sans raison. Tu peux avoir envie de ranger, de crier, de partir. Et parfois… tu constateras aussi que ton corps s’affine.
Tout cela est bon signe. Cela veut dire que ça vit à nouveau.
Prends le temps qu’il te faut. Il n’y a rien à réussir, rien à contrôler. Juste à accueillir.
En résumé
Le poids émotionnel ne se voit pas, mais il se ressent. Et quand il se libère, il allège tout :
- le mental
- le corps
- les cellules
Ce que je te propose ici, c’est une manière de souffler sur tes nœuds pour les reconnaître, les laisser s’éloigner et, peut-être, les dissoudre. Et si, en chemin, le jean se ferme enfin… ce sera simplement la cerise sur le gâteau.