S’adapter pour survivre : quand le système nerveux sature et que la fibromyalgie s’installe

Une silhouette seule face à une mer agitée, symbolisant la surcharge du système nerveuxPendant des années, je me suis adaptée.
À l’autre.
À la vie à deux.
À ce qu’on attendait de moi.
Même à ce que je croyais devoir être.Je me suis modelée pour ne pas déranger.
Pour paraître « normale ».
Pour survivre dans un moule qui n’était pas le mien.

Et mon système nerveux, lui, a encaissé. Sans bruit. Longtemps.

Être souple… ou se trahir ?

S’adapter, ça peut sauver.
C’est vital, dans certains contextes.
Mais s’adapter tout le temps, au prix de qui tu es…
C’est t’effacer, doucement, sûrement.

C’est ça que mon corps a fini par me hurler.
Par les douleurs.
Par des nerfs à vif.
Par une fatigue qui ne s’éteint plus.

Le corps dit stop

Chez moi, ça s’appelle fibromyalgie.
Mais en vrai, c’est peut-être autre chose.
Le cri d’un corps qui n’en peut plus de faire semblant.

Semblant d’aller bien.
Semblant d’être calme.
Semblant d’aimer ce qu’il n’a jamais choisi.

Un système nerveux saturé, ce n’est pas une anomalie

On parle de stress.
Mais rarement de ce que ça fait, quand le stress devient une base.
Quand ton environnement t’impose de ne pas être toi.

Ton système nerveux s’adapte.
Il reste en tension.
Tu ne te détends jamais vraiment.
Tu ne respires jamais complètement.

Et tu tiens.
Jusqu’au jour où tu ne tiens plus.

Et après ?

Quand ça lâche, tu ne comprends pas tout de suite.
Tu veux encore « gérer ».
Mais ton corps, lui, dit non.
Il ne veut plus composer.

Et la fibromyalgie, alors, prend un autre sens.
Pas une maladie à traiter.
Mais une réaction de lucidité.
Un refus viscéral de continuer à s’adapter à tout.

Revenir à soi, doucement

Aujourd’hui, je fais moins.
Mais je me trahis moins aussi.

Je commence à sentir ce qui est moi.
Pas ce que j’ai appris à devenir pour être acceptée.

Et même si la douleur est encore là,
chaque pas vers ma vraie structure me rend plus légère.

Ce n’est pas une faiblesse, c’est une intelligence

On parle souvent d’hypersensibilité comme d’un handicap.
Mais si c’était juste une forme de veille profonde ?
Un corps qui a appris à détecter le danger dans l’invisible, à sentir l’instable, à prévenir plutôt qu’à guérir ?

Oui, ça fatigue.
Mais ce n’est pas une anomalie.
C’est une alerte. Une boussole.
Un mécanisme précieux… à écouter.

Pour aller plus loin

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Je m’appelle Céline Caniot. J’explore depuis plusieurs années les mondes subtils, les dynamiques énergétiques et psychiques qui traversent nos vies. Mon approche repose sur l’expérience directe, ancrée dans ce que je vis et perçois. À travers ce site, je partage des pistes de réflexion et des outils concrets pour éclairer les moments de bascule et mieux traverser ce qui se présente.